Les paysages percherons

Dans le Perche, on peut faire de belles rencontres et s’évader à deux pas de chez soi !

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Autrefois mal définies, les frontières du Perche sont aujourd’hui dessinées par un parc naturel régional qui lui redonne une identité après des années de flottement quant à sa situation géographique qui reste encore très peu connue hors de ses délimitations. Avant la création du parc, le Percheron en était réduit à dire : « J’habite quelque part entre Chartres, Le Mans, Alençon … ». Le fait de n’être traversé par aucun axe majeur l’a protégé d’un tourisme de masse ou d’une urbanisation délirante.  Aujourd’hui, le Perche est devenu une destination à la mode, on ne le traverse plus ,on s’y rend. Mais il faut savoir que dès le XVIe siècle, les personnalités en vue n’avaient de cesse d’y acheter un manoir pour y cultiver un beau jardin dans un cadre bucolique.

Un terroir, une rivière, des collines, des forêts, un bocage.

L’Huisne est la rivière emblématique du Perche. Elle organise les reliefs et le réseau hydrographique du territoire. Le Perche déroule 500 km de cours d’eau au creux de ses vallées.

Les massifs forestiers du Perche couvrent 36 000 ha soit 21% du territoire dont 30% en forêt domaniale publique. Ils offrent un cadre de choix pour des échappées vertes. Les plus célèbres sont les forêts de Réno-Valdieu, Bellême, Senonches et Perche-Trappe, La Ferté-Vidame.

Le bocage, avec le Percheron et les Manoirs, est la carte postale du Perche. C’est son identité, son charme… ce paysage rural a été façonné par l’homme au fur et à mesure des déboisements.

Avant la seconde guerre mondiale, le bocage était omniprésent; dans ces parcelles entourées de haies, on pouvait voir des moutons et des vaches paître, des vergers, des cultures de céréales… Puis, l’essor de la mécanisation et l’arrivée de machines géantes, les remembrements et les politiques agraires poussèrent les agriculteurs à arracher les haies pour cultiver des surfaces de plus en plus grandes et d’un seul tenant. En 50 ans, le Perche a perdu la moitié de ses haies!

Désormais, les paysages bocagers sont protégés et on a pris conscience de leur utilité. Les haies protègent du vent, elles diminuent de 30 à 50 % la vitesse du vent, réduisent de 20 à 30 % l’évaporation et en saison froide élèvent la température de 1 à 2 °C. Elles permettent aussi de limiter l’intensité des crues. Elles préservent également la biodiversité :  de nombreuses espèces d’oiseaux, d’insectes, de petits mammifères et le gibier y trouvent un abri, de la nourriture et un lieu de reproduction. Enfin, les haies servent également d’énergie renouvelable, notamment avec le bois déchiqueté.

Pour en savoir plus, nous vous conseillons vivement la lecture du Hors-série n° 4 de Pays du Perche : Pays du Perche nature